SurnomQuies…
Qui es…
Qui est-ce ?
Bonne question ! Mais c’est une question qui restera encore un peu. Je ne sais même pas d’où m’est venu ce surnom. Je crois que c’est mon père le responsable, qui m’avait un jour appelé « Qui est-ce ? », parce que j’aimais poser cette question à chaque nouvelle tête qui croisait son regard.
Je me souviens que ma petite sœur m’avait demandé, l’air très sérieux, si ça s’écrivait «Q-U-I-E-S… »
J’avais rigolé… Et elle m’a fait la tête pendant quelques minutes. Mais cette orthographe est restée.
Maintenant que j’y pense, je crois que ça veut dire quelque chose en latin.
Ah oui ! Le dictionnaire disait que ce mot pouvait dire «
le repos éternel », ou « la mort ». Il peut aussi vouloir dire «
tranquillité,
paix,
silence », c’est déjà moins sinistre. Mais la traduction que je préfère signifie «
songe,
rêve ».
J’aime bien rêver, j’ai toujours été une rêveuse. Je pense que ce surnom me convient plutôt bien, malgré son origine hasardeuse. Mais il paraît que le hasard fait bien les choses, parfois…
Age 25 ans
Profession Masseuse, ou experte en détente, selon ma mère.
Bagage °
Type : Une petite valise sur roulettes, avec un manche télescopique métallique, et une grosse lanière épaisse repliée qui peut servir pour la porter en bandouillère
°
Forme : Bah… Plutôt rectangulaire, avec deux poches externes sur le devant. Elle est renforcée, bleu marine, et devant, des petites ailes sont brodées. Je sais même pas qui a fait ça, mais c’est joli !
°
Contenu: Pour les vêtements : Une petite robe légère s’il fait chaud, un gros pull en laine tricoté par mémé, deux chemisiers (un blanc, un noir), un T-shirt avec Casimir dessus, deux jeans normaux bleus sombres, une jupe noire qui s’arrête sous les genoux, une paire de tongs et de ballerines, une paire de chaussons, quatre paires de chaussettes, cinq ensembles de sous-vêtements (j’aime avoir du chois pour ça !) et une chemise de nuit bleue pâle avec des nuages blancs. Ah oui, une ceinture et un châle en grosses mailles grises.
Pour la trousse de toilette : Une brosse à dents et du dentifrice, des chewing-gums, une brosse à cheveux, une pique à cheveux, un chouchou noir, du mascara et de l’ombre à paupière, un rasoir, une lime à ongle, un paquet de sparadraps et un flacon de désinfectant qui ne pique pas (je précise, hein!), de la pommade contre les courbatures, mes pilules et des panadols, un labello, un miroir de poche, un gel douche qui fait aussi shampoing, un pot de démêlant pour les cheveux, une crème hydratante pour le corps, et un échantillon de mon parfum préféré.
Autre : Une serviette (Bah ce n’est pas un vêtement et ça rentre pas dans la trousse…), lecteur mp3 chargé à bloc, avec son chargeur, mon porte-monnaie, avec mes cartes, une photographie de deux fillettes dans les bras de leur papa (elle est trop chou, celle-là, je l’emmène partout !), de l’huile parfumée à la lavande (pour la détente, des fois que quelqu’un aurait besoin d’un massage) et un cahier avec un stylo bille.
PhysionomieOula… Heu… Ben je crois que je fais partie de ces personnes passe-partout. Je suis dans la moyenne avec mon mètre soixante-dix, et heureusement pour moi, je suis assez sportive, mais il paraît que j’ai un peu trop de formes pour me faire passer pour un homme. Ma sœur m’a dit un jour que j’avais un visage très doux, plus que maman. De fait, j’ai les cheveux longs jusqu’au milieu du dos. Ils sont châtains foncés, avec quelques reflets acajou. Mes yeux sont bruns, le même brun chaud que mon père, d’ailleurs. J’ai la peau un peu plus claire que le reste de ma famille, parce que je ne sors pas beaucoup. Vous constaterez donc que je suis plutôt banale, sans jamais rien de bien surprenant. Pour travailler, j’ai toujours les cheveux attachés, mais sinon je les gardes libres. Il m’arrive de me maquiller, mais toujours de façon discrète, juste pour avoir l’air charmante les jours où le morale n’y est pas. Je ne mets jamais de rouge sur les lèvres, je préfère le labello.
CaractèreJe ne pense pas être quelqu’un de difficile. De fait, j’ai horreur des conflits et je préfère toujours arrondir les angles plutôt que de me crêper le chignon. Je me suis toujours mieux entendue avec les garçons, depuis que je suis toute petite, mais ça ne m’empêche pas d’avoir des amies aussi. J’imagine qu’on me trouve facilement sympathique, ou même franchement bonne poire. A vrai dire, j’aime bien aider les autres, tant que ça ne me met pas dans des situations gênantes. Ma sœur dit toujours que je dois avoir des tendances masochistes. C’est vrai que je préfère me prendre des coups plutôt que d’en donner, mais c’est purement égoïste. Je préfère simplement ne pas avoir à assumer le mal fait à autrui. Ma mère dit que je suis peut-être trop rêveuse. C’est vrai, j’ai toujours besoin de rêver, d’imaginer, et sans ça, je me sens mal.
Ce que vous fuyez avec tant d’ardeurJe ne sais pas… La banalité, je pense. A vrai dire j’ai peur d’un jour regretter ma vie.
Quel mot avez-vous laissé avant de tout quitterJ’ai laissé une lettre, adressée à ma petite sœur. Elle est bien en évidence sur la table de la cuisine, coincée sous la salière. A vrai dire, la lettre fait trois pages, mais ce sont principalement des mots écrits pour la rassuré. Sauf erreur, j’ai terminé avec un post-scriptum qui disait…
« P.S. : Maintenant que tu vole je peux partir chercher mes ailes. »
Portrait familialeMa mère s’appelle
Rosaria. Son nom de jeune fille était un truc imprononçable qui s’étendait sur deux lignes. Elle est comptable dans une assurance. C’est quelqu’un de fantastique, elle s’est toujours donnée beaucoup de peine pour que ma sœur et moi ne manquions de rien.
Mon père s’appelait
Maxime Lefèvre, il était photographe pour un journal de géographe. Sa spécialité était les décors. D’ailleurs ma sœur et moi avons toujours sur un mur de notre appartement, une gigantesque photo de l’amazone, que mon père avait prise d’un hélicoptère. Dans un coin du cadre, on voit sa casquette en train de tomber. Il était aussi très distrait. Il est décédé il y a environ huit ans, d’un cancer des poumons. Il ne fumait pas, pourtant…
Ma petite sœur,
Béatrice, est une jeune fille adorable. Elle aura vingt-trois ans dans deux semaines, je lui ai d’ailleurs laissé un cadeau sur le fauteuil du salon. Elle a fini ses études et vient de commencer à travailler dans une crèche. Elle est très douée avec les enfants, je parie qu’elle en aura tout plein plus tard. La mort de notre père lui a fait beaucoup de peine, mais je crois qu’elle arrive à s’en remettre gentiment. Elle est douce et fragile, j’ai toujours eu peur que quelqu’un lui fasse du mal.
Portrait que votre famille ferait de vousRosaria: «
Quies ? Ah oui, même en famille on l’appelle rarement par son prénom, vous savez. Ce petit nom lui va tellement bien ! Il paraît que ça veut dire « rêve » en latin. Je ne sais pas vraiment ce que vous espérez que je vous dise. C’est ma fille, je l’adore. Elle a toujours été là pour m’aider quand il l’a fallu. Je regrette juste de l’avoir obligé à grandir si vite. C’était une fillette pleine de vie, amusante, qui chantait tout le temps. J’ai d’ailleurs même pensé qu’elle aurait un avenir dans la musique, mais enfin…
Quies… Heu, excusez-moi,
Eden, c’est son prénom, a fini par faire trois ans en faculté de médecine pour ensuite s’arrêter. Je ne sais pas ce qui lui a pris, mais je ne me suis pas opposée à son choix. Je crois qu’elle avait besoin de prendre de la distance avec la vie, tout simplement. Voyez-vous, ma fille semble considérer le monde réel comme quelque chose d’angoissant, et je crois que c’est pour ça qu’elle a besoin de s’égarer à rêver. Oh, ne vous mèprenez pas, elle n’est pas fleur bleu, contrairement à ce qu’elle vous fera penser. Elle est même horriblement réaliste. Ses rêves ne sont pas forcément remplis de petits nuages et de jolis lapins roses. D’ailleurs ses textes sont parfois même horriblement sanglants et violents. Elle doit savoir montrer ce qu’il y a de meilleur et de pire en chacun de nous. »
Béatrice : « Pourquoi vous me posez cette question ?
Quies est la mieux placée pour parler d’elle, non ? Oui, bon, c’est vrai qu’elle aura tendance à dire ce que vous souhaitez entendre sans vraiment aller au fond des choses. Elle est comme ça, ma grande sœur. C’est quelqu’un qui peut écouter les autres pendant des heures mais qui n’aura jamais suffisamment confiance en vous pour vous dire ce qu’elle est vraiment. On a tendance à croire qu’elle n’est qu’une quiche naïve, mais si elle se laisse avoir, c’est parce qu’elle le veut bien. De fait, elle n’est pas assez rancunière ni assez fière pour vouloir vraiment se protéger, mais c’est aussi parce que finalement, personne ne pourra vraiment lui faire du mal. Elle s’en est déjà tellement pris dans la figure, vous savez… Mais je ne comprends toujours pas pourquoi elle a commencé ses études. Je l’imaginais écrivain depuis notre adolescence, mais elle a choisi médecine à l’époque. Je crois que c’est à cause de la mort de notre père. Maman se réfugiait dans le travail et elle, et bien… Elle a toujours voulu faire au mieux pour nous tous. Ce fichu caractère doit venir de maman. Si elle avait été un peu plus égoïste,
Quies serait sans doute déjà connue dans les milieux littéraires. »
Tania : «
Quies… Ouais, j’ai jamais vraiment su qui elle était finalement. C’est aussi pour ça que j’ai fini par rompre avec elle. Quelque fois, je regrette, elle était vraiment un bon coup. C’est fou tout ce qu’elle peut faire avec ses mains ! Au début, j’avais pensé que son ex-copain avait été un sacré couillon en la plantant pour une autre, mais avec du recul… Je sais pas, j’étais peut-être pas assez compréhensive. Ou alors
Quies ne m’a jamais vraiment faite confiance. Je sais qu’elle était amoureuse de moi, autant que je l’étais d’elle. On révisait souvent ensemble, en première année de fac. Franchement, je pensais pas qu’elle répondrait à mes avances. Elle a plutôt l’air du genre de fille qui rêve au prince charmant, pas qui s’éclate au plumard avec une nana. M’enfin… J’ai quitté la fac à la fin de la première. Médecine, c’est chiant. Elle m’a pourtant soutenue, mais notre couple a cassé l’année suivante. »
Manie(s), tic(s), phobie(s), obsession(s), antécédent(s)J’avoue, j’ai une sale manie. Régulièrement, je regarde dans le vide et on a l’impression que je suis complètement à l’ouest. En fait, je suis juste en train de me divertir dans mon monde à moi.
Sinon comme tic, j’ai souvent tendance à enrouler une mèche de cheveux entre mes doigts. Ça peut arriver n’importe quand.
Quel genre d'écrivain croyez-vous être:Je ne sais pas. Il faudrait d’abord demander aux personnes qui m’ont lues.
Quel chef-d'œuvre comptez-vous écrire:Je n’ai pas l’intention de n’en faire qu’un, mais je voudrais surtout que tout le monde puisse à travers mes mots trouver ce petit coin de paradis et d’enfer qu’il manque tellement sur terre.
Quel est votre vœu le plus cher:Très égoïstement, n’avoir rien à regretter.
Vers quoi ou vers qui s'oriente votre désir de vengeance: Peut-être envers la vie… Non, je plaisante, je n’ai aucun désir de vengeance.
Avez-vous un casier judiciaireNon. Je suis horriblement obéissante envers l’autorité.
Orientation politique: Aucune. Je vote pour le moins pire, puisqu’il n’y a pas grand-chose de vraiment bon pour le moment.
Orientation sexuelle: Je suis plutôt libre de ce côté-là.
Quel est votre plat préféré: Les mousses aux fruits de ma petite sœur.
Celui que vous détestez: Tout ce qui est trop épicé.
Quelles sont les raisons qui vous ont fait écrire ou vous feront écrire:C’est ma petite sœur qui me l’a demandée la première. Elle voulait faire partie de mon monde, j’ai accepté. J’espère que d’autres seront aussi curieux qu’elle !
Croyez-vous en votre inconscient:Tout à fait.
Qui est votre idole:Mes parents. Mon père qui a suivit ses rêves jusqu’au bout et ma mère qui a tout donné pour nous permettre d’en faire autant.
De quoi avez-vous peur de manquer pendant ces trois mois:Je risque de manquer de choses familières, comme le rire de ma sœur devant l’horoscope du journal ou les recommandations de ma mère hurlées à travers le téléphone. Mais après tout si je pars, c’est pour m’en détacher.
Ce qui vous excite:Dans le bon sens ou dans le mauvais?
Quel rêve faites-vous le plus souvent:J’en fait tellement… Parfois même sans dormir.
Quel cauchemar:J’en fais tout autant que mes rêves. Mais si vous voulez quelque chose de plus terre-à-terre pour chercher à comprendre ma psychologie, le pire que j’ai eu est celui d’être perdue, sans notion de temps, sans aucun contrôle, subissant simplement cette horrible sensation que rien ni personne ne pourra vous aider, que vous êtes seul face aux reproches du monde entier. Vous connaissez ça ?