M. Whittier Chef d'atelier
Nombre de messages : 1580 Humeur : Biblique Date d'inscription : 20/04/2008
Schéma anatomique Age: je parierais pour centenaire....
| Sujet: M. Whittier Lun 21 Avr - 12:04 | |
| Moins vous en saurez sur moi, mieux vous vous porterez.
Ce "Surnom" d'où vient il : Je n'en ai pas comme vous pouvez le constater, et c'est mon privilège.
Age : on pourrait dire centenaire
Profession: gourou ?demi-dieu? chef d'atelier?
Bagage :
-type: autobus d'occasion -forme: bus scolaire -contenu: vous-même
Physionomie Ses mains tremblantes et couvertes de taches de vieillesse s'accrochent à l'armature repliée de sa chaise roulante chromée. Il la caresse comme Mme Clark caresse sa poitrine, avec la même attention. Sous ses rares cheveux gris soigneusement peignés, on voit briller son crâne tacheté. Le col boutonné de sa chemise forme une sorte de barrière blanche amidonnée autour de son cou maigre piqueté, lui aussi, de marques de vieillesse.
Quel mot avez vous laissé avant de tout quitter:
"Parce que je suis toujours un garçon en pleine croissance!"
-où l'avez-vous laissé: dans une oreille - sur quel type de support: ma voix - à qui l'avez-vous adressé: Mme Clark
Comment je vous ai séduit dans l'arrière-salle du café, l'histoire que vous ai raconté, et qui fait que vous m'avez choisi:
Erosion Un poème sur M. Whittier
"On commet encore les mêmes erreurs qu'à l'age des cavernes", dit M. Whittier. Alors, peut-être qu'on est censés se battre, et se haïr et se torturer les uns les autres....
M. Whittier fait avancer sa chaise roulante jusqu'au bord de la scène. Chauve, les mains piquées de taches de vieillesse. la peau de son visage ramolli semble pendre de ses yeux trop grands, ses yeux gris larmoyants et embués. Un piercing dans une narine. Les écouteurs de son lecteur de CD entourent les rides et les plis de son cou de bœuf séché.
Sur scène, au lieu d'un projecteur, un extrait de film en noir et blanc: La tête de M. Whittier est tapissée de bandes d'actualités montrant des armées en marche Sa bouche et ses yeux se perdent dans les reflets des bottes, et des baïonnettes qui se faufilent sur ses joues. Il dit :" Peut-être la souffrance et le malheur sont-ils la raison d'être de la vie." Considérez que la terre est une chaîne de transformation. Une usine. Imaginez une polisseuse à cailloux: Un tambour rotatif rempli d'eau et de sable. Imaginez qu'on y déverse votre âme comme un vulgaire rocher, comme de la matière brute ou une ressource naturelle, du pétrole, ou du minerai. et tous les conflits et toutes les douleurs ne sont que l'abrasif qui nous polit, qui patine nos âmes, nous raffine, nous enseigne et nous finit, existence après existence. Et puis imaginez que vous ayez choisi de sauter dedans, encore et encore, sachant que cette souffrance est l'unique raison de votre séjour ici-bas.
M. Whittier, avec son trop-plein de dents serré sur ses mâchoires étroites et ses sourcils d'amarante desséchée, M. Whittier, avec ses oreilles décollées en ailes de chauve-souris, et les armées qui sillonnent son visage, dit:
"La seule alternative c'est tout simplement de rester éternellement stupides."
On combat la guerre. On lutte pour la paix. On lutte contre la faim. On adore se battre. On se bat et on se bat encore, avec nos fusils, nos paroles ou notre argent. Et la planète n'est jamais un brin meilleure qu'elle l'était Avant nous.
Il se penche en avant, ses deux mains serrées sur les bras de son fauteuil roulant, et les armées des actualités défilent sur son visage, ces tatouages mouvants de mitrailleuses, de chars et d'artillerie, et il dit: "Peut-être qu'on vit exactement comme on est censés vivre."
Peut-être que notre planète-usine transforme nos âmes... exactement comme il faut.
Comment avez-vous connu Cachtíc? Par une étrange alchimie entre mon imaginaire et le sien
J'accepte que mon personnage disparaisse au cours de l'aventure à quelque moment que ce soit si cela est nécessaire au déroulement de l'intrigue. | |
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